L’état du mal-logement en France est relativement connu. On sait par exemple que le département de la Seine-Saint-Denis souffre d’un manque de logements, estimé aujourd’hui à 55 0001. Par ailleurs, la loi d’orientation et de programmation pour la ville et la rénovation urbaine a prévu la démolition
de 10000 logements dans ce même département. On est donc confronté à une
situation particulièrement critique qu’illustre l’ADSEA2 dans un communiqué de presse, début 2005 : « Aujourd’hui, en Seine-Saint-Denis, 5 000 enfants
sont sans adresse fixe et vagabondent de chambres misérables en squats. Sans toit décent, l’enfant est exposé à tous les dangers ; sans domicile fixe, c’est l’éclatement familial, la déscolarisation, la désocialisation. » Le Plan de cohésion sociale a prévu la construction au niveau national de 80 000 à
120000 logements par an dans les cinq ans qui viennent, soit un total de 500 000 logements construits d’ici 2009. À titre comparatif, il faut préciser que le rythme annuel de construction des logements ces dernières années était inférieur à 50 000.
8 pages.
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Sommaire
– Introduction
– L’hébergement, un " amortisseur " à la crise du logement
– Le renouvellement urbain, l’arbre qui cache le forêt
– La production de logements sociaux, une offre suffisante et accessible à tous ?
– Un choix économique... De dérégulation
– Une période d’incertitude