Mal-logement, précarisation, ségrégation

Au fil des ans, le constat s’affirme : la crise du logement s’élargit, s’enfonce, s’ancre dans la durée, sans que cela suscite particulièrement de mobilisation citoyenne ou de réponses politiques, sinon totalement décalées par rapport à la réalité de ces problématiques. Cette crise touche pourtant un public de plus en plus large, sous des formes variées. Peu de catégories modestes, sans parler des plus fragiles, sont épargnées. Ce phénomène est nouveau. Dans les premiers rapports de la Fondation, le constat était très différent, il était question de personnes fortement précarisées, désinsérées socialement, économiquement, qui ne trouvaient pas leur place dans le parc locatif.
Si les chiffres, les indicateurs ou les remontées associatives sont alarmants, il n’en faut pas moins les regarder en face. C’est la seule manière de pouvoir agir à leur encontre différemment de ce qui a été fait jusqu’à aujourd’hui.