Les fiches d’expérience

Située dans le 3e arrondissement de Paris, FIT, une femme, un toit1 accueille dans son centre d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS), baptisé Les Univers’Elles, des femmes âgées de 18 à 25 ans. Elle inscrit son action dans une perspective éducative visant l’émancipation de ses résidentes, victimes pour la plupart de discriminations et de violences. Ayant rejoint le réseau Féministes en mouvement en 2011, le FIT interpelle les pouvoirs publics pour dénoncer l’aggravation de la situation sociale d’une part non négligeable de femmes : si la situation globale des femmes en France a tendance à s’améliorer, nombre d’entre elles restent cependant à l’écart de cette évolution.

Le projet D.A.M.E.S (Dynamique, Active, Mobilisation, Économique, Sociale), porté par Leila Ouadah, débute en 2008. Son objectif est de promouvoir et de faciliter l’activité des femmes dans les métiers du second oeuvre du bâtiment, ordinairement réservés aux hommes. Pour ce faire, deux structures complémentaires sont créées : une association destinée à accompagner des femmes éloignées de l’emploi dans leur parcours d’insertion professionnelle dans le secteur du BTP, une entreprise sociale et solidaire qui emploie ces femmes sur des chantiers afin qu’elles acquièrent une première expérience de terrain.

En avril 2010, Victorin Gokpon, dirigeant de la société Premier Conseil, ouvrait un centre d’affaires de proximité, le « business open space », au sein de la cité des Beaudottes, à Sevran, en partenariat avec l’association Fédération Île-de-France des entrepreneurs et libéraux des zones urbaines sensibles (Fifel Zus) et le bailleur social Immobilière 3F (I3F). La particularité de ce centre est son implantation au pied d’un immeuble d’habitat social, au coeur d’un quartier prioritaire dans la deuxième ville la plus pauvre de la Seine-Saint-Denis. Le concept consiste à proposer aux créateurs d’entreprise une solution d’hébergement ainsi qu’un suivi post-création (conseils individualisés, formation, animations collectives…) pour une durée illimitée
et à moindre coût.

Le centre-ville est traditionnellement considéré comme le miroir de la vitalité d’un territoire, le symbole de sa bonne santé, le reflet de son dynamisme. C’est un lieu d’échange, de convivialité et de rencontre, généralement très prisé pour la qualité de son cadre de vie, où se concentrent pouvoirs locaux, services, commerces, équipements culturels… Aussi, pour revitaliser son centre, la ville de Montfermeil a notamment créé en 2006 un poste de manager de commerce en charge de l’activité économique du territoire, s’inspirant du concept de gestion de centre-ville développé en Belgique et en Grande-Bretagne.

C’est en 2008 qu’est créée l’Association d’accompagnement global contre l’exclusion (ADAGE). Sa directrice Sandra Gidon et son équipe agissent quotidiennement en faveur de l’insertion sociale et professionnelle des publics fragilisés, plus particulièrement des femmes. L’éventail d’actions mis en place (groupes de parole, de recherche d’emploi, halte-garderie éphémère, chantier d’insertion…) permet d’accueillir les femmes quels que soient leur âge, leur diplôme, leur projet professionnel ou leur niveau de difficulté. Ces actions respectent toutes un même principe : positionner le choix de la personne accompagnée au cœur de la démarche

La communauté urbaine Lille Métropole a choisi, en 2003, de prendre en charge la compétence habitat afin d’organiser le rééquilibrage des territoires qui la composent et d’être mieux à même de répondre aux besoins des populations en matière de logement. L’intercommunalité s’est alors engagée à assurer le suivi des opérations de résorption de l’habitat insalubre et des opérations programmées d’amélioration de l’habitat, que ce soit dans le parc social ou dans le parc privé dégradé.

En 2003, la ville des Mureaux met en place un dispositif d’autoréhabilitation accompagnée, baptisé "Des murs aux toits", en direction des habitants du quartier du Grand Ouest (en habitat collectif aussi bien que pavillonnaire) qui rencontrent de grandes difficultés, notamment liées à leur accession récente à la propriété. Il s’agit de proposer à ces personnes en situation de mal-logement un accompagnement personnalisé où le technique est au service d’un projet social.

L’Association Relais Habitat (ARH) assiste la ville de Saint-Denis dans sa mission de redressement de 4 petites copropriétés dégradées. Plutôt qu’une approche technique d’intervention sur le bâti, elle privilégie une approche sociale de proximité reposant sur une gestion adaptée aux situations des personnes.

En 2005, Actis, office public de l’Habitat de la région grenobloise, a créé un poste de chargé de gestion des unités résidentielles pour le quartier Teisseire de Grenoble. La mission de ce dernier est de faire en sorte que les habitants s’approprient leur résidence et leur quartier pour un « mieux vivre ensemble ». Avec le projet urbain, les réhabilitations et les résidentialisations, le quartier change et Actis souhaite que ses locataires s’impliquent dans la gestion de leur résidence. Le bailleur social adopte une nouvelle attitude, dialogue avec ses locataires, va au devant de leurs préoccupations dans le but de favoriser une nouvelle dynamique et d’autres pratiques.

En 2004, la mission locale Avenir Jeunes du Pays basque et le SPIP de Bayonne s’engagent dans un projet intitulé « Initiative Lotu, jeunes sous main de justice et accès à l’emploi en entreprise marchande dans le cadre de l’espace européen ». Lotu signifie « lien » en basque. L’initiative s’appuie sur un solide réseau partenarial à compétences plurielles.